Comprendre le monde de l’investissement Mesurer le rendement des fonds à capital fixe : valeur liquidative (VL) c. prix du marché Découvrez comment les fonds à capital fixe ayant une structure plus complexe que les fonds conventionnels peuvent offrir une exposition à des segments du marché à rendement potentiellement supérieur.
Comment les investisseurs doivent-ils évaluer le rendement de leurs fonds à capital fixe? Ces instruments s'avèrent plus complexes que les conventionnels fonds communs de placement à capital variable et, en conséquence, il est plus compliqué de mesurer leur rendement. CAPITAL FIXE C. CAPITAL VARIABLE Les fonds à capital fixe (FCF) présentent de nombreuses différences avec les fonds à capital variable (FCV). Ils méritent tous les deux leur place dans un portefeuille diversifié, mais l'évaluation du rendement d'un FCF doit tenir compte de certaines particularités en matière de structure et d'établissement du prix. Les deux types d'instruments offrent aux investisseurs la possibilité de constituer facilement un portefeuille géré professionnellement, moyennant un coût abordable, afin d'atteindre un objectif financier défini. Ils visent effectivement à générer un revenu ainsi qu'une appréciation du capital qui se matérialisent par un certain niveau de rendement et de distribution. La structure des FCF demeure toutefois très différente de celle des FCV et offre des avantages bien particuliers, notamment une flexibilité accrue dans le recours au levier et un meilleur accès aux segments moins liquides, mais potentiellement plus rentables, des marchés mondiaux. DIFFÉRENCES STRUCTURELLES Contrairement aux FCV, les FCF comptent généralement un nombre fixe de parts en circulation et ne procèdent pas à des émissions ou à des rachats pour satisfaire les besoins quotidiens des investisseurs 1. En outre, les parts de FCF se négocient habituellement en bourse et leur cours fluctue, comme pour toute valeur mobilière, en fonction essentiellement de l'offre et de la demande. Du fait principalement de leur structure, les fonds à capital fixe disposent d'une flexibilité accrue pour recourir à l'endettement et visent ainsi à offrir un rendement et un revenu courant supérieurs dans la plupart des cas à ceux enregistrés par des fonds à capital variable ayant une stratégie similaire. N'ayant pas à gérer des flux entrants et sortants imprévisibles comme les FCV, les FCF peuvent miser sur un actif relativement stable. Non seulement cette caractéristique simplifie l'utilisation du levier, mais elle permet également aux FCF d'investir dans des valeurs mobilières plus attrayantes ayant un meilleur rendement potentiel, moyennant une liquidité inférieure. PARTICULARITÉS EN MATIÈRE D'ÉTABLISSEMENT DU PRIX Les FCF se négociant habituellement en bourse, leur cours fluctue généralement pendant la journée. À l'inverse, le cours des parts d'un FCV est généralement déterminé une seule fois par jour, à la fermeture, sur la base de la valeur liquidative du fonds. Les FCF disposent toutefois d'une valeur liquidative, qui est calculée quotidiennement. Celle-ci reste importante, car elle reflète la valeur de l'actif net détenu en portefeuille. Le prix des parts d'un FCF étant établi par le marché, comme précisé ci-dessus, il ne dépend pas de cette valeur liquidative et, dans les faits, s'avère presque toujours différent de celle-ci. En d'autres termes, le prix des parts d'un FCF est fixé par l'offre et la demande. Évidemment, ce prix déterminé par le marché demeure lié à la valeur liquidative, mais il dépend également de nombreux autres facteurs tels que le rendement obtenu par d'autres FCF ayant une stratégie similaire, le moral des investisseurs à l'égard du marché dans son ensemble, les perspectives économiques ou la conjoncture dans un secteur d'activité particulier. L'intérêt, ou au contraire l'aversion, envers les instruments à effet de levier entre également en ligne de compte, tout comme la popularité du gestionnaire. De même, la publication d'informations concernant un FCF peut affecter le cours de ses parts. En conséquence, les parts d'un FCF se négocient en bourse moyennant un escompte, ou une prime, par rapport à la valeur liquidative de celles-ci. INCIDENCE D'UN ESCOMPTE OU D'UNE PRIME Le rapport entre le cours boursier des parts d'un FCF et leur valeur liquidative constitue souvent une mesure du rendement de ce fonds. Lorsque le cours boursier devient inférieur à la valeur liquidative, les parts du fonds présentent un escompte. En revanche, lorsque le cours boursier dépasse la valeur liquidative, on dit que les parts se négocient moyennant une prime. Toutefois, prime et escompte ne fournissent pas à eux seuls une information complète. Ainsi, les parts d'un FCF se négociant en bourse moyennant un escompte peuvent néanmoins représenter une opportunité orientée sur la valeur si on tient compte de facteurs liés à l'offre et à la demande, à moins que ce cours ne reflète un risque concernant les bénéfices et les distributions, ou un revirement de l'opinion des investisseurs à l'égard d'une ou plusieurs catégories d'actifs ou de certains secteurs du marché. De même, les parts d'un FCF peuvent se négocier en bourse moyennant une prime par rapport à la valeur liquidative, car les investisseurs ont une grande confiance dans l'équipe de gestion de portefeuille et anticipent que le fonds continuera à s'apprécier, à moins que celui-ci soit surévalué en ce moment. AUTRES MESURES DU RENDEMENT Aucune mesure du rendement d'un FCF ne fait réellement consensus. La variation en pourcentage du cours boursier ou de la valeur liquidative, en tenant compte ou non des distributions, constitue une indication toutefois valable. PIMCO estime que le rendement global (incluant les distributions) enregistré par la valeur liquidative d'un fonds à capital fixe représente une indication précieuse de la capacité du gestionnaire à créer de la valeur. Un rendement ou un taux de distribution concurrentiel peut avoir un effet positif au niveau de la demande pour les parts d'un FCF et ainsi influer favorablement sur son prix. Les dividendes mensuels ou trimestriels représentent souvent un facteur clé de différenciation pour un FCF. Il est toutefois primordial d'étudier le profil du fonds en matière de bénéfices lorsqu'on s'intéresse à ses distributions, car le conseil d'administration peut procéder à des modifications de temps à autre. Les FCF déclarent habituellement leurs bénéfices dans le rapport aux porteurs de parts ainsi que dans d'autres communications. Les investisseurs doivent consulter ces rapports afin de mieux comprendre le profil d'un fonds en matière de bénéfices, car cet aspect conditionne les distributions. Avant d'investir dans un fonds à capital fixe, il est également primordial de regarder l'historique des transactions, le rendement, les bénéfices courants par rapport aux distributions, les catégories d'actifs sous-jacentes et l'exposition sectorielle, tout en s'assurant que l'opportunité représente un complément valable aux autres composantes d'un portefeuille. Les FCF revêtent sans aucun doute une certaine complexité et affichent une volatilité supérieure à celle des fonds à capital variable conventionnels, investissant par ailleurs dans des placements souvent moins liquides. En revanche, ils offrent volontiers des revenus substantiels ainsi qu'un potentiel de rendement supérieur pour les investisseurs plus chevronnés.